Merdiatique de l'ennui
Pour être apprenti rebelle
Il faut volonté et discipline
Ne pas considérer la vie chouette ou belle
Mais foncer dans le tas, enfoncer sa pine
« Tout écrivain est d’abord et essentiellement un traducteur – le déchiffreur d’une parole étrangère à lui-même et opaque à la quotidienne clarté où se meuvent ses pensées les plus avouables […]
C’est un désir, et peut-être le désir par-delà tout désir, que l’écriture, libérée de son poids de faute radicale, soit, une fois au moins, chez un homme, dans le visage duquel je me plongerai comme dans un miroir, une composante essentielle de la sainteté. Une écriture exorcisée, dégagée de ses attaches premières avec le péché, une écriture innocente, vide des conflits de l’existence individuelle, nettoyée de toutes les enflures vaniteuses du moi, une écriture, enfin, qui serait sans histoire, sans intention et qui aurait la mythique simplicité de l’enfance ! »
Claude Louis-Combet
L’enfance du verbe, éd. Flammarion, coll. essais-textes,
1976, pages 12-14.
Vous ne lisiez pas de poésie ou si peu ?
Laissez-vous tenter par quelques zestes de poésie tragicomique à découvrir urgemment !
Dans ce livre, le lecteur s’attachera à suivre le parcours du héros dans la civilisation qui est la sienne.
Il le verra également voyager de Bruxelles en Orient – dans un Régime d’occupation fort troublant – en passant par la Méditerranée; soumis à de multiples aventures et questionnements desquels amours, intellect, monde du travail, thérapies et bien d’autres surprises grinçantes ne seront pas absents.
Plongez-vous dans Le jeu des relations humaines et tentez votre chance!
Grand pouvoir guérisseur.
Aide à résoudre tous vos problèmes et à dynamiser votre recherche d’emploi.
Je pourrais commencer par :
C’est l’histoire de…
C’est un roman qui parle de…
Mais je préfère écrire :
Pétri de farce, satire, pastiche, pamphlet aux accents sociologiques ou modestement philosophiques, La Grande Farandole est un roman incisif se voulant un pied de nez tragicomique à son époque (le début des années 2010) par une description de celle-ci en mettant en scène deux personnages trentenaires principaux, Arman et Claire. Elle travaille dans une pharmacie, lui est bénévole dans une maison d’édition universitaire. Chacun des deux comble sa solitude comme il le peut.
J’y décris brièvement une certaine Bruxelles, ses lieux, ses us et coutumes, ses façons de parler, ses expats, ses bars, son envers du décor, ses déclassés, etc.
Condensés de leur époque, les personnages évoquent les agents d’un tourbillon moderne, une sorte de voyage au bout de l’ennui-folie au sein d’une société gérée par le marketing, le consumérisme, l’économie triomphante, universitaire, technophile, numérique aux multiples injonctions. Mais la résistance solitaire bienfaisante n’est jamais loin…
J’ai voulu composer ce livre comme une gentille petite bombe qui peut éventuellement apporter aux lecteurs à la fois divertissement et instruction, jusqu’à l’explosion finale quelque peu science-fictionesque.
Ce roman se veut aussi un hommage à tous les auteurs que j’ai cités tout au long de l’intrigue pour appuyer ou égayer mes propos.
Un peu garce, un peu narcisse…
L’action commence en 2005. C’est l’histoire d’une jeune femme d’origine flamande, Liesbeth, qui se dénude devant une webcam, et de son frère cadet, Herman, qui étudie le journalisme et s’exerce dans le mannequinat pour arrondir ses fins de mois. Il est également très féru de musique rock et joue comme claviériste dans un groupe.
Nos deux jeunes gens sont pris au piège d’une modernité criarde un peu bébête mais subtilement angoissante. Ils se retrouvent à critiquer allègrement – et dans la solitude – le monde dans lequel ils sont plongés.
On peut lire ce roman comme un récit particulier contenant quelques grotesqueries contemporaines : farce tragi-comique sur une société obnubilée par Internet et rongée par ce qu’on a coutume d’appeler les difficultés relationnelles, étalage des lieux communs du consumérisme gadgétifié, observation acerbe du tournis médiatique, ce livre met en avant une littérature du réel détonante, ainsi que le style original de l’auteur.
Sont également décrites des situations – histoires sentimentales foireuses, séance d’affichage politique à la bruxelloise, rébellion un peu vaine face au ronron médiatique de la sur-dés-information, etc.
Garcisse peut se comprendre comme la débandade d’une civilisation prise au piège de l’agitation narcissique-numérique, sans recul, prête à tout… mais à aucune sérieuse révolte.
Enfin, il s’agit d’une narration particulière dont la poésie déchaînée et revigorante prend le relais entre une forme de critique et l’apaisement.